L’équithérapie offre du réconfort et de l’aide aux patients malades ou résidents en maisons de retraite. Les chevaux jouent un rôle important en tant que médiateurs thérapeutiques, contribuant ainsi à leur prise en charge.
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Depuis l’Antiquité, de nombreux philosophes ont mis en avant les bienfaits du cheval pour l’homme. Comme le disait Xénophon, « Le cheval est un bon maître, non seulement pour le corps, mais aussi pour l’esprit et le cœur ». Plus récemment, la psychomotricienne Renée de Lubersac et le kinésithérapeute Hubert Lallery ont étudié les bienfaits thérapeutiques du cheval et ont développé l’équithérapie. Aujourd’hui, cette approche est de plus en plus utilisée pour aider les patients dans leur processus de guérison psychique.
Établissements scolaires en France
Il existe actuellement deux principales institutions en France qui offrent des formations en équithérapie : L’IFEq (Institut Français d’équithérapie) et la SFE (Société Française d’équithérapie). Cependant, il est important de noter que certaines conditions préalables sont nécessaires pour accéder à ces formations. Il faut avoir un solide niveau de connaissances équestres, tel que les galops fédéraux ou d’autres certifications équivalentes. De plus, il est préférable d’avoir une expérience professionnelle dans le domaine médical, paramédical ou d’avoir une qualification pour travailler avec des personnes en difficulté. Enfin, pour renforcer votre candidature, il est recommandé d’avoir un projet professionnel motivé et d’avoir déjà eu des expériences, des rencontres ou des stages en équithérapie.
Les avantages de l’équithérapie
Le cheval n’est pas une solution magique, mais il offre un contact physique précieux pour les personnes qui se sont parfois éloignées de la société. C’est intéressant de constater que les rôles sont inversés et que c’est le patient qui prend soin du cheval. Le patient développe un lien véritable avec le cheval, et le thérapeute intervient pour faciliter cette prise en charge. Le cheval est utilisé par le thérapeute comme moyen de communication, créant ainsi un point d’ancrage avec le patient. Cette approche favorise l’interaction et le développement de compétences spécifiques, permettant parfois à des personnes qui ont du mal à exprimer leurs émotions de les libérer.
L’importance de l’équithérapie pour les personnes autistes
De nombreuses études se sont penchées sur l’accompagnement des personnes atteintes de troubles du spectre autistique. Ces études ont montré les bienfaits de l’utilisation du cheval dans leur prise en charge, notamment en ce qui concerne la communication, les relations sociales et la régulation émotionnelle. Bien que l’équithérapie puisse apporter du confort au quotidien, il est important de noter que le cheval ne peut pas guérir les troubles autistiques. Il convient également de souligner que ces études ont été réalisées sur des échantillons restreints, et que l’équithérapie est une méthode coûteuse.
L’impact de l’équithérapie sur les personnes en situation de handicap
L’équithérapie offre un soutien physique et psychologique aux personnes handicapées, qu’elles souffrent d’un handicap physique ou mental. Elle permet de développer des compétences pratiques telles que marcher en tenant la main du cheval, monter en selle, effectuer des mouvements et ressentir les mouvements du cheval. Pour certains individus, la simple sensation d’être porté par le cheval apporte un sentiment de sécurité. Pour d’autres, l’aspect émotionnel est davantage mis en avant, nécessitant une maîtrise de soi et la confiance en soi. En collaboration avec les professionnels de la santé, cette approche thérapeutique permet donc de progresser de manière ludique, à condition d’établir une relation de confiance avec le thérapeute et le cheval.
Séances personnalisées pour chaque patient
L’équithérapie n’est pas simplement de l’équitation adaptée. Les séances ne se résument pas à un simple pansage et à un tour de poney. Le thérapeute doit prendre en compte les besoins du patient et évaluer si le cheval est capable de répondre à ces attentes. Il est important d’établir une relation de confiance et de proposer des séances adaptées, qu’elles soient à pied, montées ou agrémentées de jeux variés. Le cheval lui-même doit avoir un tempérament irréprochable pour permettre la pratique de l’équithérapie.
Choisir le bon cheval pour l’équithérapie
Les spécialistes du comportement des chevaux ont étudié cette question. Même si chaque cheval a sa propre personnalité, certains traits de caractère sont particulièrement recherchés. Au début, il est préférable d’avoir un cheval calme, doux et patient pour les premières séances. Cependant, au fur et à mesure des séances, d’autres chevaux plus joueurs et émotifs permettront de travailler sur des aspects psychologiques, de gérer ses émotions, de s’affirmer et de développer des relations.
Le rôle des chevaux dans les établissements hospitaliers
Vous connaissez sûrement l’histoire émouvante de Peyo, ce merveilleux cheval qui visite les hôpitaux pour apporter du réconfort aux patients malades ou en fin de vie. En compagnie de Hassen Bouchakour, les Sabots du Coeur offrent une lueur d’espoir dans le domaine de l’équithérapie. Malheureusement, cette approche thérapeutique peut encore sembler fantaisiste pour certains professionnels de santé qui privilégient une prise en charge strictement médicale.
L’équithérapie : une pratique qui suscite encore des débats
Malgré les critiques, l’équithérapie et la médiation animale gagnent en reconnaissance et en popularité. Les animaux sont désormais considérés comme des êtres vivants dignes de respect et de bienveillance. Avec le temps et les avancées de la recherche, ces approches pourraient bien devenir des piliers du bien-être des patients. Cependant, l’accès à ces thérapies reste coûteux et peu de dispositifs offrent un financement pour les séances. Cela limite l’accès à de nombreux patients. Il est également important de se méfier des « faux-professionnels » qui n’ont pas les diplômes nécessaires pour exercer. Comme la pratique de l’équithérapie n’est pas réglementée, il existe des risques de dérives. Il est donc essentiel de comprendre que le cheval ne joue pas le rôle de soignant dans l’équithérapie. Le thérapeute travaille en collaboration avec le cheval et le patient pour développer un projet d’accompagnement et de prise en charge personnalisé. Il existe de nombreuses possibilités avec différents patients, chevaux et thérapeutes.
