Le cavalier d’un jeune cheval traverse souvent plusieurs étapes émotionnelles. C’est un peu comme les différentes étapes du deuil, mais avec plus de joie (ou pas). Découvrons ensemble les différentes étapes que le cavalier d’un jeune cheval doit affronter.
L’impatience ressentie par le cavalier lorsqu’il monte un jeune cheval
Les jeunes chevaux peuvent être une source de frustration pour les cavaliers, car il faut du temps pour les former et ils semblent progresser lentement. On aimerait pouvoir sauter des parcours avec notre jeune cheval, mais il est important de lui apprendre à écouter nos aides et à répondre à nos demandes. Il faut prendre les choses étape par étape, même si cela signifie manquer des concours pendant que nos amis y participent. Cela peut parfois être difficile de rester patient lorsque l’impatience nous envahit. On a juste envie que notre petit Kiki grandisse rapidement !
Le stade des aspirations
Le jeune cheval est comparable à un enfant, plein de potentiel et d’avenir. On imagine déjà qu’il sera un champion de saut d’obstacles (vu comment il saute les barres au sol), un compétiteur comme Valegro (avec sa fougue au trot), un modèle de beauté (il sera sublime après quelques soins) ou un élève parfait (il comprend tout, c’est incroyable !). Après une bonne séance, on se met à rêver de l’avenir, à faire des projets pour les cinq prochaines années et à se dire qu’on a le cheval du siècle !
Un état d’esprit positif et aimant envers les chevaux
Kiki est un jeune cheval adorable avec un côté tout mignon de bébé qui peut nous faire craquer. On aurait tendance à tout lui pardonner ! Il a cassé son licol ? Ce n’est pas grave, il a eu peur ! Il nous a écrasé le pied ? Mais il n’a pas fait exprès, il ne se rend pas compte de sa taille ! Il vous a mordu ? Oh, c’est comme un bisou avec les dents ! Il a mangé sa couverture ? Quel clown, haha ! Et quand il travaille, c’est la même chose. Des pas de trot désordonnés, des départs au galop ratés, des refus sur les obstacles et des écarts de comportement sont souvent excusés simplement parce qu’il est « petit » ! Il est vrai que la bienveillance est importante, mais la rigueur l’est tout autant ! Ne laissez pas tout passer et soyez toujours exigeant lors de son dressage !
La peur équestre
Lorsqu’on monte un jeune cheval, de nombreuses choses peuvent devenir plus effrayantes que d’habitude. Galoper en balade, sauter un double de verticaux, enlever son blouson ou même croiser un autre cheval dans la carrière peuvent devenir une véritable épreuve. Il est normal que les cavaliers de jeunes chevaux soient constamment sur leurs gardes, en disant « attention à moi », « pas trop vite », « non mais moi je ne fais pas ça », « mais c’est DANGEREUX ». Ne leur en voulez pas, vous ne voudriez pas être à leur place, alors un peu de compassion.
Le sentiment de désillusion
Être un cavalier de jeune cheval, c’est se retrouver face à des défis et à des remises en question constantes. Chaque séance est une occasion de réapprendre ce que l’on croyait déjà connaître et de réaliser tout ce qu’il nous reste à apprendre. Parfois, cela peut être décourageant ! On pensait que le premier concours se passerait bien, que notre jeune cheval ferait sensation, mais au contraire… il nous a fait tomber et a refusé de sauter à plusieurs reprises. En plus, on n’a même pas de photo potable à ramener en souvenir. Les jeunes chevaux ont le don de faire voler en éclat nos plans (trop) parfaits… La prochaine fois, on rêvera moins et on sera plus attentif à mettre nos jambes en action !
Le stade des incertitudes
Les jeunes chevaux sont comme des enfants dont l’avenir et l’éducation dépendent de leur cavalier. C’est à nous de les former en tant que sportifs bien dressés et compagnons bien élevés. Cependant, cela implique une grande responsabilité et peut être source de pression pour le cavalier. Il est donc normal qu’il ressente des doutes, réfléchisse beaucoup, se pose des questions et s’inquiète fréquemment.
Les effets de l’épuisement sur le cavalier
Parfois, les jeunes chevaux peuvent être épuisants ! Lorsqu’ils refusent de sauter dans le double à plusieurs reprises, ce qui laisse le cavalier avec des bras endoloris, ou lorsqu’ils ont peur d’un simple manteau posé sur une barre et secouent leur cavalier dans tous les sens, ou encore lorsqu’ils refusent de revenir au pas et que les bras du cavalier souffrent à nouveau… Il y a des moments où l’on aimerait simplement avoir un vieux cheval pour se reposer un peu.
Le stade de « l’agacement » dans l’équitation
Il arrive parfois que notre cher Mini Kiki nous mette les nerfs à vif, malgré tout l’amour et les soins que nous lui prodiguons. Il peut se montrer si démoniaque que nous n’arrivons plus à lui trouver d’excuses ! Que ce soit lorsqu’il refuse de donner ses pieds et que le pansage se transforme en combat de sumos, lorsqu’il saute dans nos bras parce qu’un oiseau a pété, ou encore lorsqu’il casse encore son filet… Oui, en tant que cavalier de jeunes chevaux, il arrive parfois que nous soyons très énervés !
Le sentiment de satisfaction et d’accomplissement
Les propriétaires de jeunes chevaux sont souvent remplis de fierté lorsque leur monture réussit un nouvel exercice ou atteint un jalon important dans sa progression. Ces moments de réussite sont célébrés avec enthousiasme et partagés avec d’autres cavaliers. C’est un peu comme être parent, on ne peut s’empêcher de montrer les progrès de notre cheval et d’en être fiers.
Le bonheur
Ah, les jeunes chevaux, ils nous apportent tellement de bonheur ! Leur innocence quand ils découvrent de nouvelles choses comme la neige, les carottes ou même la douche, leurs petites farces, leurs moments de joie et leur confiance en nous nous font rire, nous comblent de satisfaction et nous procurent un bien-être incroyable. Être propriétaire d’un jeune cheval, c’est vraiment une source de joie intense !
Si vous n’êtes pas encore convaincus par ces petits bouts de chou, je vous invite à lire notre article qui vous donnera dix bonnes raisons d’aimer les jeunes chevaux. Ils sont vraiment extraordinaires !