La détente en concours est essentielle pour préparer au mieux son cheval avant de participer à une épreuve. Cependant, chaque détente peut être différente d’un concours à l’autre. Voici un aperçu de ce que l’on peut observer dans les paddocks de concours.
Détente rapide : une relaxation en un temps record
La détente en concours est souvent un défi pour les cavaliers. Avec le temps limité et les nombreux autres cavaliers à détendre, il est parfois difficile d’obtenir une détente complète et efficace. C’est souvent le cas lorsque le coach a beaucoup de chevaux à monter et d’autres épreuves à préparer. Malheureusement, cela signifie que la détente est rapide et intense. Les cavaliers doivent galoper, sauter quelques obstacles et se mettre au travail dès leur arrivée dans le paddock de détente. Cela peut être un peu déroutant pour certains, car ils n’ont pas le temps de se préparer mentalement et physiquement avant de passer en piste. Cependant, c’est une réalité à laquelle de nombreux cavaliers doivent faire face lors des compétitions.
La détente prolongée au maximum
Opposée à l’approche rapide, cette méthode de détente en concours est très longue. Elle implique une marche de 15 minutes avant d’entrer dans le paddock. Ensuite, il faut passer 10 petites minutes à faire des cercles dans les deux directions avant de commencer à détendre au trot et ensuite au galop. Pendant ce temps, certains cavaliers sont déjà arrivés, ont détendu, sauté et enchaîné leurs parcours. Ensuite, on commence par sauter une petite croix au trot, comme celle qu’on a improvisée chez soi la semaine dernière, avant d’augmenter progressivement la hauteur des obstacles. On commence par un petit vertical, puis un moyen, puis un plus grand vertical, et on fait de même avec l’oxer. Entre-temps, on se fait réprimander plusieurs fois par le commissaire de paddock parce qu’on met trop de temps, mais cela ne nous importe peu. Nous sommes zen et notre cheval est bien détendu pour son parcours !
Le type de détente « découverte » expliqué simplement
Il existe une autre forme de détente en concours, qui peut être divisée en deux sous-catégories. La première concerne la découverte pour le cheval : il agit comme un poulain, sautant partout dès qu’il croise un autre cheval, sautant même 50 cm plus haut que l’obstacle et ronflant dès que quelqu’un bouge de l’autre côté de la barrière. En bref, c’est une détente qui vous épuise avant même de commencer à sauter. La deuxième concerne la découverte pour le cavalier : habituellement, on saute tranquillement à la maison, mais pour une raison inconnue, l’entraîneur s’excite. Il nous fait faire des sauts en biais complètement fous, des courbes serrées incroyables et nous met face à des obstacles que nous n’avons jamais sautés de notre vie. On serre les fesses et on essaie de ne pas montrer notre peur… Et voilà, c’est parti pour la compétition en club 3 !
La détente en groupe
La détente classique sur les concours clubs est celle où l’on arrive en groupe avec nos amis du club sur le paddock de détente. C’est celle où tout le monde fait la même chose, saute les mêmes obstacles. On passe la plupart du temps à attendre, que ce soit notre tour de sauter ou que l’entraîneur regarde les passages de tout le monde pour pouvoir donner un retour personnel. On attend aussi à la fin de la détente que les cinq amis qui sont devant nous aient terminé. Pendant ce temps, le poney se refroidit et s’endort. Mais cette façon de faire agace souvent les autres participants ! En effet, tous ensemble, vous monopolisez le paddock, ou le commissaire de paddock, car vous arrivez tous en même temps et il n’y a plus personne sur la piste jusqu’à ce que vous ayez fini de détendre.
La relaxation extrême
La détente catastrophique, comme son nom l’indique, est celle qui nous fait abandonner en disant « je ne vais jamais y arriver » avec des larmes qui coulent. C’est une détente qui commence mal, avec des chutes dès le début. C’est lorsque le cheval décide soudainement de ne plus sauter ou qu’il oublie ce qu’est une cession à la jambe après des mois de travail. C’est aussi lorsque nous nous faisons rentrer dedans ou que nous nous faisons griller la priorité plusieurs fois. En bref, c’est une mauvaise détente qui nous rend énervé, avec les yeux qui lancent des flammes et l’impression que tout va être gâché. Et vous, comment se passe votre détente en concours ? Si vous aimez l’univers des paddocks, découvrez les différents cavaliers que nous croisons au paddock de CSO. Crédit photo : Camille Voillard.
