Les cavaliers français sont célèbres dans le monde de l’équitation. On peut citer Kevin Staut, Patrice Delaveau, Pénélope Leprevost et Simon Delestre parmi les grands noms d’aujourd’hui. Cependant, avant eux, d’autres cavaliers français ont marqué l’histoire du saut d’obstacles. Voici cinq exemples de cavaliers qui ont laissé leur empreinte dans cette discipline grâce à leurs victoires, leurs médailles et leur élégance.
Le premier champion olympique en équitation: Jacques Cariou
Jacques Cariou, également connu sous le nom de Jean par erreur, était un cavalier français né en 1870 et décédé en 1931.
L’ancienne forme des JO pour l’équitation : un retour sur son histoire
Aux Jeux Olympiques de 1912, Jacques Cariou est devenu une véritable légende. À cette époque, les cavaliers devaient participer à trois disciplines et à cinq épreuves différentes ! Un cavalier devait donc être compétent en saut d’obstacles, en dressage et en concours complet. Pour le concours complet, les épreuves étaient bien différentes de ce que vous connaissez aujourd’hui. En 1912, cette épreuve était appelée « military » car elle mettait véritablement à l’épreuve les qualités guerrières du couple cheval/cavalier. La première épreuve consistait en une course d’endurance de 50 km. Ensuite, après une journée de repos, les cavaliers devaient participer à une course de vitesse de 3 500 mètres avec 10 obstacles (un peu comme notre cross actuel). La troisième épreuve était un parcours de saut d’obstacles comprenant 15 obstacles d’une hauteur maximale de 1,30 mètre pour une largeur de 3 mètres. Enfin, la dernière épreuve était un dressage. Le dressage de l’époque était différent du dressage moderne que vous connaissez aujourd’hui. Les reprises étaient composées de changements d’allure, de direction, de cercles et de tours sur les hanches. On cherchait à évaluer le niveau de dressage des chevaux destinés à la guerre. À la fin de la reprise, les chevaux devaient également sauter quatre obstacles d’une hauteur maximale de 1,10 mètre, un obstacle de volée de 3 mètres de large et participer à un « test d’obéissance » au cours duquel ils devaient se déplacer à travers ou entre différents objets.
Jacques Cariou : plus qu’un cavalier !
Le cavalier français dont nous parlons ici est un véritable héros, à la fois dans le monde de l’équitation et en tant que militaire. Il a participé aux Jeux Olympiques de Stockholm en 1912, mais a également combattu pendant la Première Guerre mondiale en tant qu’artilleur. Sa bravoure et son engagement lui ont même valu d’être fait chevalier de la Légion d’Honneur le 1er août 1915.
Lors des Jeux Olympiques de 1912, Jacques Cariou a participé à toutes les épreuves avec deux chevaux différents : Mignon pour le dressage et le saut, et Cocotte pour le concours complet. Ses performances ont été extraordinaires puisqu’il a remporté la médaille d’or en saut d’obstacles individuel, la médaille d’argent en saut d’obstacles par équipes et la médaille de bronze en concours complet individuel. Grâce à lui, la France a remporté ses premières victoires en équitation et notamment en CSO aux Jeux Olympiques. Il mérite donc pleinement sa place parmi les grands cavaliers français.
Hervé Godignon, une légende équestre par excellence
Hervé Godignon est un nom bien connu des passionnés d’équitation. Avant de devenir une marque de matériel d’équitation, il était surtout un champion. Sa maîtrise à cheval est incontestable ! Si vous aspirez à être comme lui, alors vous devriez sérieusement envisager de vous entraîner à sauter des obstacles. En 1992, Hervé Godignon a remporté la médaille d’argent par équipe aux Championnats d’Europe de Rotterdam, ainsi que la médaille de bronze par équipe et la 4ème place en individuel aux Jeux Olympiques de Barcelone, montant le célèbre Quidam de Revel, un étalon de race Selle Français. En 2005, il a également terminé 4ème par équipe aux Jeux Olympiques d’Atlanta, cette fois avec Viking du Tillard. Hervé Godignon détient également un record impressionnant : le nombre de victoires internationales en une seule saison, avec 27 succès. Ce record a été établi au début des années 1980 et n’a jamais été battu depuis. Il est donc indéniablement l’un des meilleurs cavaliers français de tous les temps !
Alexandra Ledermann : la référence des cavaliers français
Vous connaissez sûrement le jeu dans lequel elle est l’héroïne. Mais elle est surtout connue pour être la première femme championne d’Europe avec son fameux cheval Rochet M. Elle a commencé sa carrière à l’âge de douze ans en devenant double championne de France en poney C et D. À dix-huit ans, elle remporte son premier Grand Prix avec Natfot à Saint-Lô, devant Éric Navet. Sa carrière internationale décolle lorsqu’elle remporte, à 21 ans, le Grand Prix Coupe du Monde de Paris Bercy avec Punition. Elle a été la dernière cavalière à remporter une médaille olympique en saut d’obstacles pour la France (bronze à Atlanta en 1996 avec Rochet M) jusqu’aux derniers Jeux olympiques de 2016, où Pénélope Leprevost remporte l’or par équipe. Après la retraite de Rochet M, elle s’est éloignée du haut niveau en raison de problèmes de santé chez ses chevaux de relève. Elle reste l’une des cavalières les plus emblématiques du saut d’obstacles français.
Michel Robert, du cavalier d’exception au professeur renommé
Michel Robert, une figure emblématique de l’équitation, a commencé sa carrière dans le concours complet avant de se spécialiser dans le saut d’obstacles. Sa renommée est due à son style impeccable et à sa grande expertise pédagogique. Après plus de 40 ans au plus haut niveau, il est aujourd’hui l’un des professeurs les plus recherchés. Son palmarès impressionnant comprend cinq titres de champion de France, plusieurs médailles olympiques et des succès aux championnats du monde. Il a également été fait chevalier de la légion d’honneur en 2014. Sa carrière exceptionnelle et son engagement pour l’équitation en font une référence incontournable dans le monde équestre.
1. Pierre Durand, l’authentique cavalier, pas le célèbre acteur Guillaume Canet !
Bien avant Jappeloup, à l’âge de 18 ans, Pierre Durand a atteint le niveau supérieur en montant l’étalon Laudanum. Laudanum, un étalon de race Selle Français, est un célèbre reproducteur dont on retrouve la descendance dans de nombreux SF aujourd’hui ! Jappeloup de Luze est le cheval emblématique de Durand. Bien qu’il se soit fait remarquer en faisant tomber son cavalier et en s’enfuyant vers les écuries après avoir perdu sa bride aux Jeux olympiques de Los Angeles en 1984, il a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de Séoul en 1988. Il a également décroché la médaille de bronze par équipe et la médaille d’argent par équipe aux Championnats d’Europe. En 1990, ils ont terminé en beauté avec la médaille d’or par équipe aux championnats du monde en Suède. La retraite de Jappeloup a également marqué la fin de la carrière sportive de Durand. Pierre Durand a également été président de la FFE de 1993 à 1998 et a été incarné par Guillaume Canet dans le film « Jappeloup ». En 2006, il a été fait officier de la Légion d’honneur. Ces cinq cavaliers, dont Durand, ont marqué l’histoire de notre sport, mais n’oublions pas tous les autres grands champions qui ont contribué à l’équitation. Que vous préfériez les ânes ou les chevaux de trait, il est impossible de ne pas les connaître !
